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Zoom #13 Interprétation et adaptation musicale pour un public senior Extrait de “Comparatif Adultes et Seniors Module 7 et 8” Florence SIKORA. Session de printemps de la formation “Utiliser la méthode Irène POPARD et sa pédagogie”

Donc pour le module 7, la qualité d’interprétation musicale, n’est pas le souci de nos seniors !

Ce qu’on peut éventuellement faire c’est de l’adaptation musicale.

Est-ce que la nuance entre adaptation musicale et interprétation musicale est bien claire pour

vous ?

Donc effectivement on va pouvoir adapter un peu. Mais si vous essayez de faire des rôles avec la reprise de ce que vous auriez fait au module 2, par exemple, et de mettre un groupe qui commence… Si vous les faites danser en canon, par exemple, elles vont s’attendre.

Elles n’ont pas assez de maîtrise rythmique pour pouvoir gérer cette proposition.

Et puis, les seniors n’ont plus assez de mémoire non plus. Donc elles vont attendre que la copine bouge pour bouger à leur tour.

Quelle est la différence entre entre adaptation musicale et interprétation musicale ?

Si vous voulez faire de l’adaptation musicale, vous adaptez un mouvement qui est déjà maîtrisé, qui a déjà été découvert et tu vous allez le changer.

Vous pouvez, par exemple, changer la musique. Vous pouvez mettre des groupes face à face. Vous pouvez faire un groupe qui fait le module 3 au sol pendant que l’autre vient se placer en quinconce entre elles et pratique le module debout.

Vous réutilisez des choses vues dans le cours ou pendant les séquences précédentes ou les séances précédentes afin de pouvoir en faire une chorégraphie.

Si vous êtes situé dans l’interprétation musicale, avec une base de mouvement qui est quand même assez libre, vous la dansez avec l’énergie que vous voulez.

C’est votre réaction à la musique, vous et la musique. Il y a des gens qui vont préférer avoir

l’attention portée sur le moment de violon qui va être très doux et continue et d’autres qui ont une énergie sur la pulsation et qui vont préférer s’attacher au tempo qu’on sent sous-jacent.

Donc ça laisse la petite partie d’artiste qu’on a chacun et chacune en nous, ça permet de la laisser vivre et de la laisser se développer.

Moi je pense que tout le monde est artiste au départ. Après on l’encourage pour le développer ou pas. Soit on est cartésien… “fait tes devoirs”, “c’est pas sérieux”, “qu’est-ce que t’as besoin de lire tu perds pas ton temps à ça” ou alors justement on laisse le rêve prendre une large part dans l’éducation : aller se promener, aller flâner les yeux en l’air pour aller imaginer des formes de nuages.

Tout ça, ce sont des petits jeux qui développent le côté artiste des enfants. Donc ça tout le monde l’a. Donc c’est pour ça que lorsqu’on vous parle d’E.L. C’est important de le laisser s’exprimer dès le plus jeune âge.

Effectivement, ils ne vont pas avoir des créations extraordinaires à trois ans. Quoique, ça arrive, mais il faut les laisser.

Revenons à nos seniors. S’il y a un mouvement que je propose en deux fois ça veut dire que, soit on fait doucement TA-TI-TA-TA, remontée HOP HOP HOP..

Mais au départ je le voulais PLONGER REMONTE – PLONGER – REMONTE… Pour

certains, ça va les étourdir, alors je propose une version lente. Eh bien pour simplement adapter ça en autonomie “j’ai la tête qui tourne” je le fais doucement et je remonte à l’heure et “j’ai la pêche”… je le fais vite, déjà ça c’est difficile, donc un canon ! ….

Et pourtant, moi, je les ai depuis 10 ans et puis elles ne se sont jamais arrêtées en fait. Avec leurs enfants le cours il était à 9 h moins le quart pour qu’elles puissent déposer les enfants à 8h30 sauf que leurs enfants maintenant ils ont 50 ans, tu vois.

Donc elles ne se sont jamais arrêtées ces filles-là. Elles en font depuis toujours mais elles sont perdues.

Elles sont perdues parce que le cognitif, la mémoire, fonctionne moins bien.